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Dominique MORTEMOUSQUE
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11 mai 2012

INAUGURATION DE MA PERMANENCE

L'UMP ne fera pas de la figuration

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Dominique Mortemousque et son suppléant Thierry Boidé, hier place Doublet. (Photo Loïc Mazalrey)

D'abord, les mauvaises nouvelles : au premier tour de la présidentielle, l'UMP n'a réuni « que » 13 526 voix sur la circonscription (23,86 %), alors qu'aux législatives de 2007, son candidat Daniel Garrigue en rassemblait 20 793 (40,52 %) - pendant que le PS ne fait que monter. C'est dire si l'ex-parti présidentiel ne part pas favori pour la députation. Cela dit, il y a de bonnes nouvelles : c'est en Bergeracois que Nicolas Sarkozy a le mieux résisté (45,25 %) par rapport au reste de la Dordogne (40 %). Et la gauche locale offre un spectacle d'étripage « pathétique », rigolait un militant hier soir, lors du lancement de la campagne du candidat Dominique Mortemousque.

Environ 80 personnes réunies place Doublet, sous les fenêtres du maire, avec les cadres de la droite départementale (Patrice Favard, Dominique Bousquet), une poignée de « jeunes pop'» (le vivier), le suppléant Thierry Boidé. Et un peu plus d'optimisme qu'on l'aurait prédit. Un peu de méthode coué (ou Copé ?) aussi : « Le seul canton où nous sommes en tête, Eymet, est en Bergeracois, ce n'est pas anodin », analyse Fabien Marty, responsable adjoint de l'UMP en Dordogne. « On sent que les choses changent déjà envers Nicolas Sarkozy. Je ne dis pas qu'il manque, mais ça va venir… » Et de relativiser la poussée de la gauche (« c'est plus Sarkozy qui perd que Hollande qui gagne »). Autre argument : le PS règne sur tous les exécutifs (Région, Département, mairie, Sénat et désormais l'État) et rien ne va mieux. « On retourne leur slogan de l'époque : pas tout le pouvoir aux mêmes », dit Dominique Mortemousque. « On compte sur l'envie d'un contrepoids », confirme un militant.

 

Haro sur le député sortant

Hier soir, le candidat, conseiller général de Beaumont et ex-sénateur, a promis d'être « clair et précis », et s'est défini en député qui mettra « les gens main dans la main ». Pendant le buffet, un proche décrypte : « Au ministère, ils rigolent quand ils voient arriver une fois Garrigue, l'autre fois Rousseau… »

Mortemousque se pose donc en « rassembleur » (face aux divisés) et « cohérent » (face au député qui change de camp). Le duo a un peu tapé sur la candidate Béatrice Patrie (ex-PS), le suppléant Boidé s'indignant qu'elle agite le spectre des sans-papiers : « Les vrais problèmes ici, c'est la SNPE, l'Escat, l'emploi, et c'est cette ville ! », harangue - sans notes - le conseiller général de Villefranche-de-Lonchat.

Mais ils ont surtout cabossé leur ex-leader, le sortant Daniel Garrigue, élu sous la bannière UMP, qu'il étrille désormais. À l'époque, Thierry Boidé était déjà son suppléant. « J'ai été trompé, trahi et même humilié. » Dominique Bousquet aussi mitraille : « S'il avait été l'homme providentiel, ça se saurait. » Fabien Marty : « Je ne vois pas comment les gens pourraient lui refaire confiance. »

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Ses anciennes troupes n'ont pas digéré, dans l'ordre, le départ de l'UMP, le ralliement à Bayrou (« Villepin, encore, on comprenait », dit un proche, amer) et l'appel final à ne pas voter Sarkozy. Sans parler du « scandale » de Monbazillac, quand le député a voulu prendre la parole au meeting d'Alain Juppé, avant pugilat. « Regardez : tous ces gens ont voté Garrigue », montre Thierry Boidé. Hier, ils ne l'imaginaient même pas au second tour. « Il ne sera dans aucun camp, même s'il y avait une cohabitation ! », ironise Fabien Marty. Un constat, donc : le camp UMP semble plus soudé qu'aux cantonales. Au point de lorgner vers la mairie, en 2014. Qui pour candidat ? « On vous le dira peut-être le 17 juin », au soir du second tour. Confiant.

ARTICLE SUD-OUEST DU 11 MAI 2012

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